À l’instar des autres départements d’outre-mer, La Réunion bénéficie de transferts en provenance de la métropole (plus de 6 milliards d’euros par an) et d’une fiscalité particulière, comprenant des mesures structurelles d’allègements fiscaux. La Réunion reçoit également d’importants concours financiers provenant des différents programmes européens.
L’analyse des budgets des vingt-six collectivités locales territoriales de La Réunion montre un niveau élevé de dépenses par habitant en raison d’investissement et de dépenses sociales (notamment au titre du RSA) plus importants qu’en France métropolitaine.
Les dépenses d’équipement de l’ensemble des collectivités locales de l’île s’élèvent à 917,2 millions d’euros (en 2015), en hausse de 14,6 % par rapport à 2014 (+14,5 % en 2014). Le chantier de la NRL relance l’investissement de la Région et contribue aux trois quarts de cette augmentation globale.
Afin de poursuivre l’effort entrepris pour combler son retard de développement, La Réunion bénéficie d’importants concours financiers provenant de l’État. Elle dispose aussi, au titre de son statut de région ultrapériphérique, de fonds structurels européens, mis à disposition au titre de la politique régionale de cohésion économique et sociale.
Au travers du Contrat de plan État-Région (CPER), l’État et la Région s’engagent ensemble sur le financement pluriannuel d’opérations de développement et d’aménagement du territoire. Le CPER version 2015 - 2020 succède aux contrats de projets 2007 - 2013. Le CPER contribue à la mise en oeuvre des fonds structurels européens, dont il représente une part importante des contreparties nationales.
Le décret n° 2015-229 du 27 février 2015 relatif au Comité national État-Régions pour les Fonds européens structurels et d’investissement et au Comité régional État-Région pour la période 2014-2020 définit six orientations prioritaires pour l’Outre-mer :
La stratégie définie vise à maintenir la cohésion sociale et à assurer un développement durable. Un protocole spécifique, dénommé « Protocole de Matignon », a été conclu en 2007 entre l’État et la Région. Le changement de majorité au Conseil régional intervenu en mars 2010 a conduit le nouvel exécutif régional à renégocier de nouveaux accords avec l’État « protocole de Matignon II », pour le financement de trois projets :
Le montant total de ces investissements est chiffré à 2,2 milliards d’euros, dont 1,6 milliard consacré au projet de la Nouvelle Route du Littoral (NRL). L’État contribuera à ces grands chantiers à hauteur de près de 870 millions d’euros, soit 40 millions supplémentaires par rapport au Protocole de 2007. La Région participera à hauteur de 780 millions d’euros, soit 35,4 % de l’investissement total. L’Europe et la société aéroportuaire complèteront le financement de ces chantiers.
Pour faire face à la crise et aux grands défis de l’Union européenne, ses États membres ont adopté en 2010 la Stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Les nouvelles perspectives financières pluriannuelles de l’Union européenne, adoptées en 2013, ainsi que les nouveaux encadrements communautaires fixent comme objectif que toutes les politiques européennes doivent participer à cette stratégie, en utilisant leurs moyens pour parvenir aux objectifs fixés en matière de recherche et développement, d’emploi, d’éducation, de lutte contre la pauvreté et d’énergie/climat. Dans ce cadre, l’Union européenne confie aux États membres la gestion d’une partie de ces crédits. Trois politiques sont concernées : la politique de cohésion économique, sociale et territoriale, la politique de développement rural, et la politique de la pêche et des affaires maritimes.
Ces trois politiques sont financées par quatre Fonds, rassemblés sous l’appellation générique « Fonds européens structurels et d’investissement » (FESI) :
Pour la période 2014-2020, La Réunion bénéficie de l’intervention de 5 programmes communautaires financés par les FESI pour un montant total de 2 181 milliards d’euros contre 1,9 milliard d’euros sur la programmation 2007-2013. Cette dernière enregistre des taux d’engagement des crédits alloués importants : 97 % sur le Feder, 100 % sur le Feader et 115 % sur le FSE, dépassant les prévisions.