La Communauté d'Afrique de l'Est (en anglais East African Community, EAC) est une organisation internationale de six pays de l'Afrique de l'est comprenant le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Pierre Nkurunziza, le président du Burundi est le dirigeant actuel de la Communauté d'Afrique de l'Est. Celle-ci a initialement été fondée en 1967, puis a été dissoute en 1977 avant d'être recréée le 7 juillet 2000. En 2008, après des négociations avec la Communauté de développement d’Afrique australe et le Marché commun de l'Afrique orientale et australe, la Communauté d'Afrique de l'Est accorde une expansion du marché de libre-échange incluant les pays membres des trois organisations. La Communauté d'Afrique de l'Est est l'un des piliers de la Communauté économique africaine.
La CAE est un précurseur potentiel de l'établissement d'une Fédération d'Afrique de l'Est, un État fédéral de ses cinq membres en un seul pays. En 2010, la CAE lance son propre marché commun des biens, du travail et des capitaux de la région avec l'objectif de la création d'une monnaie commune en 2012 et d'une fédération politique en 2015.
Le siège de l'organisation est à Arusha en Tanzanie.
President : John Magufuli (depuis 2015) (John Pombe Joseph Magufuli, né le 29 octobre 1959, est un homme d'État tanzanien. Nommé à la tête de plusieurs ministères au cours de sa carrière, il est élu président de la République le 5 novembre 2015.)
Secretaire General : Libérat Mfumukeko (Burundi) (depuis 2016). (Libérat Mfumukeko, né en 1964 à Bujumbura, est un haut fonctionnaire ainsi qu'un diplomate burundais. Il est depuis 2016, secrétaire général de la Communauté d'Afrique de l'Est en remplacement de Richard Sezibera, ceci pour une durée de 5 ans.)
Pays membres
La région de l'Afrique de l'Est couvre une superficie de 1,8 million de km² avec une population de 132 millions (est. juillet 2009) et dispose d'importantes ressources naturelles.
Les objectifs fixés à l’EAC par son traité fondateur en novembre 2000 lient étroitement intégration institutionnelle, développement économique et social et renforcement de la sécurité au sein de la zone. Ils ont vocation à être réalisés par le biais d’une intégration progressive mais néanmoins rapide : une intégration douanière dès 2005, commerciale en 2010, monétaire en 2012 et enfin politique. Ainsi, si l’EAC a une dominante initiale essentiellement commerciale, supposée être un préalable indispensable à toute ambition supplémentaire, elle reste structurée et donc analysée autour de l’atteinte d’un objectif stratégique de stabilisation globale de la zone.
L’association du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi pourrait, en première analyse, apparaître évidente. Pays riverains du lac Victoria, qui constitue le cœur géostratégique de l’EAC, ils sont caractérisés par une identité linguistique, celle des langues bantoues et plus spécialement du swahili, offrant une intercompréhension entre les populations. L’existence d’un espace structurant tel que le lac et la proximité linguistique sont ainsi des éléments favorables aux échanges et donc à l’intégration. Par ailleurs, la croissance démographique et économique qui caractérise la zone, l’existence d’axes routiers relativement denses, aussi bien que la complémentarité des économies (économies de matières premières et agricoles pour l’Ouganda et la Tanzanie, secteurs du commerce agroalimentaire, industriels et tertiaires pour le Kenya. Les principaux secteurs économiques sont : pour la...) plaident en faveur de l’association interétatique.
Avec une population de plus de 125 millions d’habitants, et un produit intérieur brut (PIB) estimé à plus de 80 milliards de dollars américains, l’EAC dispose des atouts potentiels d’une grande puissance en Afrique : elle est ainsi la deuxième zone la plus peuplée du continent après le Nigeria, et la quatrième plus importante économie d’Afrique en termes de PIB. Avec une croissance économique de près de 7 % en 2010, l’Afrique de l’Est reste la région la plus dynamique du continent. Pour autant, ces données macro-économiques masquent une hétérogénéité des pôles de croissance dans la zone.