L'aéroport de Saint-Pierre Pierrefonds est un aéroport de l'île de La Réunion ouvert au trafic commercial depuis 1999. sur le territoire communal de Saint-Pierre, il dispose d'une piste capable d'accueillir des appareils court et moyen-courriers (Boeing 737, Airbus A320, ATR-72...). Le syndicat mixte de Pierrefonds a pour projet d'augmenter la capacité d’accueil de l'aérogare, de développer le fret et d'allonger la piste à 2 800 m.
Le plan de relance lance fin 2014 semble fonctionner : l’engagement des élus sudistes pour le développement de leur aéroport, a travers le Syndicat mixte de Pierrefonds, s’est traduit par une fréquentation en hausse de 21% en 2017. 100 800 passagers ont emprunté la plateforme, dont 97 000 se rendaient à Maurice. De Janvier à Mai 2018, les départs pour Maurice ont affiché une hausse de 9,4% et l’ensemble des départs a augmenté de 5%, toutes compagnies confondues. Pierrefonds ambitionne même de franchir la barre des 200 000 passagers d’ici 2022.
La diversité de l’offre de voyage aérien, à partir du Sud, évolue grâce aux trois compagnies présentes. Air Austral, qui a transporté 39 000 passagers vers Maurice et 2 450 vers Rodrigues en 2017. Madagasikara Airways a généré un trafic de 1 380 passagers à destination de l’île Sainte Marie. La compagnie Air Mauritius est devenue l’an passé le plus fort contributeur au succès de l’aéroport de Pierrefonds, transportant 58 000 passagers.
Air Mauritius opère désormais 14 vols hebdomadaires depuis le sud et des vols supplémentaires en période de vacances. En misant sur la proximité et en offrant des services de qualité, l’aéroport de Pierrefonds a su capter une nouvelle clientèle, notamment celle de l’Ouest qui profite de la route des Tamarins pour un accès plus fluide. Par ailleurs, ces aménagements concernent les destinations internationales, avec un transit minimal et l’enregistrement des bagages jusqu’à destination. C’est une véritable continuité de service entre Pierrefonds et d’autres aéroports internationaux. C’est vrai pour les plus proches destinations, telles que Rodrigues et l’Afrique du Sud, et les villes indiennes de Mumbai, Delhi, Chennai et Bangalore. Comme pour les plus éloignées, telles que Shanghai et Hong-Kong. Le hub de plaisance, entre l’Afrique et l’Asie, dessert une trentaine de destinations dans le monde.
C’est le second axe du plan de relance, et non des moindres. Ces deux dernières années, les études ont montré la pertinence et l’intérêt de ce projet d’envergure, avec un potentiel encore plus fort sur l’exportation.
Les principaux lieux de production agricole sont dans le Sud. Avec la plateforme de Logistisud, l’aéroport de Pierrefonds dispose un véritable outil. Le cheminement est déjà tracé avec du fret embarque et débarqué depuis le pôle logistique. L’objectif est d’atteindre 4 000 a 5 000 tonnes par an, tous flux confondus. Pour y parvenir, l’aéroport doit s’équiper de matériel GSE (Ground Support Equipment), c’est-à-dire de tout l’environnement indispensable pour accueillir des gros porteurs et traiter ce type d’avions (plateforme élévatrice loader, tracteur push…). Le syndicat a un appel a projet en cours pour un coût d’un million d’euros et espère pouvoir accueillir du fret des 2019. Au total, sur la période 2018-2019, 4,5 millions d’euros vont être investis dans l’acquisition de matériel d’assistance en escale, la réalisation d’un hangar de mise à l’abri des matériels GSE, d’une zone de stockage et l’achat d’un camion ravitailleur.
Beaucoup de millionnaires font escale à La Réunion, profitant d’un hébergement haut de gamme, de site touristiques grandioses, d’un survol de l'île en hélicoptère, et d’un aéroport presque rien que pour eux. A l’instar de l’Île Maurice qui accueille 300 à 350 jets prives par an, Pierrefonds souhaite se positionner comme porte d’entrée de l’aviation privée de haute contribution. Une façon également de faire rayonner La Réunion à l’international, sur une dimension haut de gamme. Enfin, le syndicat mixte souhaite accompagner le développement de l’aviation de loisirs, avec les compagnies d’hélicoptère et d’ULM. Deux hangars sont en construction pour les sociétés Corail Hélicoptères et Mafate Hélicoptères et un troisième opérateur s’installera prochainement. Quant à l’activité ULM proposée par cinq compagnies, elle croit de manière exponentielle, en particulier le survol de l’ile, considéré comme incontournable et bien plus abordable financièrement.