Qu'ils soient routiers, aériens ou maritimes, les échanges, la mobilité et les connexions sont de plus en plus importants. La position du Grand Port Mariti comme hub régional, la constante augmentation du fret, l'intensification du trafic aérien sur les 2 aéroports et le chantier des la route de littoral sont autant d'éléments témoignant de la bonne santé du secteur des transports sur l'île de La Réunion.
Le développement du secteur des transports met en exergue la bonne tenue de l’activité et de la consommation à La Réunion. Port Réunion se positionne désormais comme hub de transbordement régional : il devient le quatrième port français en termes de trafic conteneurisé et le premier port maritime de l’outre- mer français, grâce à une hausse de 15,6 % du trafic de marchandises. Pour la troisième année consécutive, le trafic aérien affiche une hausse de 1,5 %, avec 2,2 millions de passagers et plusieurs grands projets de développement. Parallèlement, les immatriculations de véhicules neufs progressent de 6,3 % en 2016. Le parc de voitures particulières de moins de 16 ans est estimé à 341 500 à La Réunion.
Le Grand port maritime de La Réunion (GPMDLR, appelé également Port Réunion) constitue une escale pour plusieurs lignes maritimes reliant l’Afrique (dont l’Afrique du Sud) et l’Asie. Depuis 2016, Port Réunion se positionne comme hub de transbordement régional, suite au protocole d’accord signé en 2014 avec la CMA-CGM, troisième groupe mondial de transport maritime par conteneurs et numéro un Français. La Réunion se situe désormais à seize jours du port de Fos (Marseille) et à vingt et un jours du Havre. CMA-CGM propose aussi une desserte maritime directe entre Port Réunion et les principaux ports chinois.
En 2016, la gestion du port de plaisance a été transférée au TCO, afin de permettre au Port Réunion de se recentrer sur sa vocation principale de port de commerce.
Afin de pouvoir accueillir des porte-conteneurs transportant jusqu’à 10 000 conteneurs équivalents vingt pieds (EVP), le port a engagé un programme d’investissements de l’ordre de 147 millions d’euros entre 2014 et 2018, cofinancé par le Grand port maritime de La Réunion (34 %), les fonds européens, l’État et les collectivités locales.
En 2016, après les légères progressions de 2014 et 2015, le trafic de Port Réunion affiche une hausse de 15,6 % et dépasse largement le seuil symbolique des 5 millions de tonnes (5,4 millions de tonnes). Cette performance s’explique par une bonne tenue de l’activité économique et par le nouveau positionnement stratégique du Port. Port Réunion devient ainsi le premier port de l’outre-mer français, devant ceux de Nouméa (5,1 millions de tonnes), de la Guadeloupe (3,7 millions de tonnes) et de la Martinique (3,4 millions de tonnes). Le Grand port maritime de La Réunion se situe également au 9e rang des ports français. Son trafic commercial reste légèrement en retrait par rapport à celui de l’Île Maurice (6,8 millions de tonnes en 2015), mais l’écart se réduit progressivement.
Six compagnies se partagent le ciel réunionnais. Air Austral capte la moitié du marché (49,5 % de parts de marché). Air France (19,0 %), Corsair International (13,3 %) et Air Mauritius (13,5 %) sont aussi bien implantés. Enfin, XL Airways, Air Madagascar et Air Madagasikara détiennent respectivement 3,8 %, 1,0 % et 0,02 % du marché. En 2016, les compagnies aériennes ont relevé les capacités offertes, avec une progression de 1,8 % du nombre de mouvements d’avions (14 151).
En 2016, le trafic aérien global s’établit à 2,2 millions de passagers. Il s’est légèrement amélioré (+1,5 %), pour la troisième année consécutive. Hors transit, le trafic passagers progresse de 1,6 % en 2016. L’essentiel du trafic concerne l’aéroport Roland Garros, qui draine plus de 2 millions de passagers. Avec 74 196 passagers, l’aéroport de Pierrefonds augmente de 3,9 % sa fréquentation, grâce à la liaison directe avec Maurice (+2,3 %). La liaison Pierrefonds - Roland Garros en pré et post acheminement sur Paris, qui s’était interrompue en avril 2015, a toutefois acheminé 207 personnes en mars 2016.
Le trafic sur la ligne Réunion-métropole, principal composant de l’activité du transport aérien (55,6 % du trafic hors transit), progresse de 1,9 %. Parallèlement, le trafic passager sur la zone Afrique-océan Indien s’améliore (+ 1,4 %). Le trafic de la ligne Réunion-Maurice progresse de 3,2 % par rapport à 2015 et capte 61,4 % du trafic régional. La ligne Réunion-Madagascar (13,7 % du trafic régional) voit sa part de marché légèrement progresser (+1,9 %) après les baisses de l’offre d’Air Madagascar des années précédentes.
Début 2016, le parc de voitures particulières de moins de 16 ans est estimé à 341 500 à La Réunion. Avec 23 706 voitures particulières neuves en 2016, les immatriculations progressent de 6,3 % en 2016 après +8,2 % en 2015. Cette croissance soutenue, enclenchée depuis 2014, n’atteint toutefois pas les niveaux de 2005 (25 000 véhicules).
La construction de la Nouvelle route du littoral (NRL) fait partie des accords de Matignon II, qui comprennent trois projets : la construction de la NRL, la réalisation d’un réseau de transports en commun en site propre — le Trans-Éco-Express — et l’aménagement des plates-formes aéroportuaires de Roland-Garros et de Pierrefonds. Ce chantier représente à lui seul un investissement d’environ 1,7 milliard d’euros financés par l’État (780 millions), la Région (729 millions) et l’Union européenne (151 millions) par l’intermédiaire du Fonds européen de développement économique et régional (Feder). La NRL doit s’étendre sur 12,5 km, combinant le viaduc en mer entre Saint-Denis et la Grande Chaloupe et l’ouvrage mixte viaduc-digue entre la Grande- Chaloupe et la Possession. En 2014, année de démarrage du chantier, la construction de la NRL a contribué à un tiers de la reprise de la croissance, qui a atteint 3,1 %.
900 salariés travaillaient directement sur le chantier au cours de sa première année. À cela s’ajoutent 1 800 emplois indirects ou induits. Au final, pour un emploi direct, le chantier de la NRL génère deux emplois indirects ou induits. Le nombre d’emplois directs, indirects et induits passe à 3 100 salariés en 2015, pour atteindre 3 600 salariés entre 2016 et 2019, dont 1 100 mobilisés directement sur le chantier.