Découvrez avec nous les accords d'incitation à l'investissement signés entre l'île Maurice et la Côte d'Ivoire. Nous sommes à votre disposition pour vous documenter de manière plus approfondie pour faciliter votre projet dans ce pays.
En Côte d’Ivoire, un accord a été signé entre le Mauritius Africa Fund (entité membre du BOI), dans le but d’inciter les investissements mauriciens au VITIB (Village des technologies de l’information et de la biotechnologie), le projet de zone franche dont le chantier a commencé fin 2017 à Grand Bassam. Ce smart village a pour vocation d’être le moteur du développement des TICS dans le pays. La Côte d'Ivoire propose aux entreprises qui s’y implantent un régime économique spécial : pas d'impôts corporatifs, ni de frais de douane et de TVA. Elles auront aussi accès aux commodités technologiques qui s’y trouvent moyennant le paiement d’une rétribution annuelle. Port-Louis et Abidjan ont aussi signé un accord de protection des investissements et négocient en ce moment un accord de non-double imposition.
Le parc de Grand Bassam accueille deux tours jumelles construites grâce aux investissements mauriciens. Ces deux tours offrent au total plus de 130 000 m2 de bureaux sur 16 étages chacunes et viendront renforcer les capacités d’accueil du VITIB.
Ces travaux sont financés par le fonds d'investissement mauricien MAF (Mauritius Africa Fund) et ont été lancés le 1er décembre 2017. Un accord-cadre a été ratifié à l’occasion entre le fonds, le VITIB et l’entreprise mauricienne Broll Indian Ocean qui a été choisie pour réaliser le chantier.
Cette participation au développement du parc informatique de Grand Bassam est fondée sur le modèle de la Cybercité, créée il y a 12 ans à Ebène et qui est devenu le centre financier de l’Ile Maurice. Sur la scène internationale, avec sa Cybercité, l'Île Maurice est la 3ème place financière africaine (derrière Casablanca et Johannesburg) pour un pays de seulement 1.3 million d’habitants. La Côte d'Ivoire a bien compris l'intérêt de s'appuyer sur un pays ayant l'expérience d'une réussite dans un tel projet.
Le Mauritius Africa Fund (MAF) a lancé un appel à candidatures à l’intention des entreprises locales et étrangères qui seraient intéressées pour se développer en Côte d’Ivoire et pour s’implanter au VITIB à Grand-Bassam. Les entreprises mauriciennes vont certainement occupent dores et déjà une place importante dans le développement du VITIB en disposant de ces 2 tours prêtes à les accueillir.
Bien que géographiquement très éloignées, la Côte d'Ivoire et l'île Maurice multiplient les échanges pour une mise en commun de leurs atouts économiques. Les chefs de projet du VITIB se sont rendus sur l'île en mars 2017 à la recherche d'investisseurs. Le savoir-faire mauricien dans les secteurs des TIC, du tourisme et de la gestion d'espaces logistiques intéresse les promoteurs du VITIB. Philippe Pando, directeur général du VITIB, affirme son intérêt pour les investissements mauriciens : « Nous savons qu'il y a une certaine qualité d'investissement et de fonds disponibles à Maurice. Pour ce qui est des activités industrielles, les zones franches nous intéressent, de même que l'expertise en matière de gestion d'entrepôts et d'espaces logistiques. »
Le VITIB est bien sûr pour la Côte d’Ivoire l’occasion d’acquérir un savoir faire technologique compétitif sur le continent africain. Plusieurs projets technologiques sont en cours de déploiement au sein de la plateforme du VITIB, notamment une station terrienne VSAT, un réseau d’archivage de données ou encore un laboratoire de test d’ADN.
Mais pour le directeur du VITIB s'il est un secteur où Maurice peut faire valoir son label, au-delà de TIC et de la logistique, c'est l'hôtellerie : « L'Ile Maurice, c'est une carte postale. Elle est très connue en matière d'hôtellerie à travers le monde entier. On pense trouver ici des expertises pour les besoins en hôtellerie que nous avons à Grand Bassam. C'est une ville très touristique qui a l'avantage d'être traversée par un réseau lagunaire très beau que les expertises trouvées à Maurice pourraient transformer en une série de projets hôteliers. »