Le taux de rentabilité interne (TRI) d’un investissement, qu’il soit financier ou industriel, est l’élément qui permet d’en mesurer la performance. Généralement, on dira qu’un investissement est rentable si le TRI est supérieur aux exigences de rentabilité des investisseurs, et vice versa. Bien que le TRI soit un des concepts fondamentaux de la finance d’entreprise, il s’arrête souvent au niveau théorique, et il est négligé, voire oublié par les managers. Par contre, le développement du capital-investissement a donné une seconde naissance à ce concept, et le TRI est devenu un critère fondamental qui permet d’évaluer l’intérêt d’un projet.
1- Définition et calcul du TRI
Si on définit un investissement par une série de cash-flows C1, C2, …, Cn, le TRI est le taux actuariel pour lequel, la somme des cash-flows actualisés positifs et négatifs est nulle.
∑(CF/(1+TRI)^t) = 0
A défaut de pouvoir résoudre cette équation de manière simple, on calcule le TRI par approximation, par l’intermédiaire d’une approche numérique.
La plupart des calculatrices financières et les logiciels financiers proposent le calcul du TRI en rentrant une série de cash-flows. Plus simplement, dans Excel, ce calcul se fait par l’intermédiaire de la fonction IRR (Internal Rate of Return).
Dans le cas du capital investissement, on ne considère généralement que deux cash-flows : la prise de participation dans une société, se traduisant par un décaissement ou un cash-flow négatif, et le désinvestissement, se traduisant par un encaissement ou un cash-flow positif. Le calcul du TRI se réduit alors à une forme simple :
MI = MD / (1+TRI)^t)
dans laquelle
MI = Montant d’Investissement
MD = Montant de Désinvestissement
t = la durée de l’investissement, en nombre d’années.
Autrement dit,
TRI = (MD / MI) ^(1/t) - 1
2- Estimation à priori du TRI
L’estimation à priori du TRI d’un investissement, lorsqu’il est encore à l’étape de projet, se base de cash-flows prévisionnels. La difficulté de procéder à un calcul à priori du TRI d’un investissement sous forme de prise de participation d’une entreprise, se situe donc dans l’estimation du chiffre d’affaires et des résultats de l’entreprise. Lorsqu’il s’agit de capital-investissement, cette difficulté est décuplée, car l’apport de capital, que ce soit pour soutenir la recherche et développement, ou pour renforcer la structure commerciale, change fondamentalement la structure, le positionnement et le profil de rentabilité d’une entreprise. De plus, il faudra se baser sur des hypothèses d’évolution de l’environnement concurrentiel et du comportement des clients. Il est donc d’autant plus difficile de faire une estimation juste des résultats prévisionnels, et donc du TRI.
3- Niveau de TRI demandé par les investisseurs
Le niveau minimum de TRI varie d’un investisseur à l’autre, et cela fait partie de la stratégie de chaque investisseur. Cependant, pour une majorité de capital-investisseurs, le TRI minimum requis se situe dans une fourchette de 25% à 50%.
e-Conseil & Assistance et Vidya, expérimentés dans la gestion de la cession, d'acquisition et de transmission d’entreprise et de clientèle vous accompagne pour toutes ces opérations afin de les sécuriser juridiquement. Il est contre-productif de se passer des conseils de professionnels aguerris , alors n’hésitez pas à nous contacter.