Le sujet est d’actualité, l’examen de la courbe démographique des chefs d’entreprise peut laisser penser que la moitié d’entre eux passeront la main d’ici dix ans. Le nombre de transmissions qui ne se font pas ou qui se font mal, car appréhendées trop tardivement, est élevé. Les conséquences sont souvent néfastes pour le dirigeant en place et pour l’avenir de l’entreprise.
Faciliter la transmission d’entreprise, aborder le sujet à temps, c’est assurer la pérennité d’un appareil de production et, vu l’age des capitaines, c’est, peut être, assurer la survie d’une profession.
A quel moment faut il vendre une entreprise ?
Les entrepreneurs considèrent souvent la vente, malheureusement, comme une manœuvre de sauvetage, une solution au « ras-le-bol », pire, une dernière chance. C’est une grave erreur, dans la majorité des cas, la vente n’est pas la fin d’une période, mais, bien entendu, le début d’une autre. La vente de son entreprise doit être envisagée comme un acte de saine gestion, une option stratégique.
Il est possible de dégager trois principales raisons de vendre son entreprise :
Sachez, que dans tous les cas, pour bien vendre une entreprise, il faut du temps, de la préparation, des avantages, des arguments et des preuves.
Pensez, que si vous étiez dans la position d’acheter une entreprise, vous seriez exigeant, curieux, méthodique, motivé pour chercher les arguments en faveur d’une diminution du prix de la vente. Alors comprenez qu’en position de vendeur, vous devez avoir le temps de bien vous préparer pour aborder toutes les questions qui seront évoquées sans être pris au dépourvu, cela renforcera considérablement vos capacités de négociation.
Les facteurs de réussite
Comment préparer sa transmission ?
En se posant dès maintenant, au minimum, les questions suivantes
En s’informant :
En réalisant dès maintenant un diagnostic :
En préparant un plan :
La conception et la mise en œuvre d’un plan de transmission peuvent demander plusieurs mois. Mais certaines mesures de sauvegarde doivent être prise dès maintenant :
LE PLAN DE TRANSMISSION
TRANSMISSION PAR CESSION | TRANSMISSION PAR SUCCESSION | |
1 | Analyse des motivations et contraintes | |
2 | Choix entre cession et succession | |
3 | Définition du projet de cession | Définition du projet de succession |
4 | Diagnostic de l'entreprise pour dégager les faiblesses et les potentialités | |
5 | Évaluation de l'entreprise | |
6 | Restructuration de l'entreprise pour mieux la céder | Réorganisation du patrimoine familiale et de son affectation |
7 | Choix d'un repreneur | Choix d'un successeur |
8 | Fixation des conditions de cession | Mise au courant du successeur |
9 | Négociation de la cession | Adaptation économique de l'entreprise |
10 | Transfert de la propriété | |
11 | Transfert du pouvoir | |
12 | Départ du cédant |
Quel est la vraie valeur de votre entreprise ?
Comment certains professionnels et conseillers peuvent ils encore, évaluer une entreprise à partir de deux ou trois de ses derniers bilans ? Comment peuvent ils, par ce moyen apprécier la valeur en devenir de l’entreprise ?
Il y a généralement, sur ce point, beaucoup de divergences entre l’acheteur potentiel et le vendeur. Le vendeur se retranche beaucoup sur l’historique et peu sur les potentialités, en plus , il attache en général, une valeur sentimentale irrationnelle aux années passées sous le harnais.
L’acheteur calcule en fonction de ce qu’il pourra en tirer dans le futur et en fonction des investissements qu’il aura à faire pour atteindre son objectif. Certes, l’avenir est incertain, mais est-ce une raison suffisante pour faire semblant de croire qu’il ne sera que la répétition du passé ?
Il est courant de voir une différence d’appréciation importante entre le cédant et le repreneur au sujet de la valeur. Un dossier bien préparé et maîtrisé, des avantages concrets étayés de preuves, un examen objectif des attentes du repreneur, une négociation patiente mais déterminée, réduira considérablement l’écart.
La bonne démarche consiste, en connaissant bien son métier, en interrogeant bien son marché, de mettre en place une évaluation raisonnable de la demande future, d’appréhender les coûts pour la satisfaire, de cerner au mieux les menaces et opportunités du marché, d’identifier les forces et faiblesses de l’entreprise et de la préparer dès maintenant à y répondre.
Il est plus facile dans ce cas d’aligner les arguments positifs et de demander un prix que vous pourrez défendre avec conviction. Le prix de votre entreprise est le prix maximum qu’un repreneur fiable est prêt à accepter avant de rompre les négociations. Il existe beaucoup trop d’exemples dans ce domaine où certains vendeurs ont finalement été contraints d’accepter des offres moins intéressantes après avoir refusé des propositions qui étaient meilleures.
Quels que soient vos projets, préparez une évaluation correcte de votre entreprise et actualisez là chaque année, c’est une information stratégique dont vous pourriez avoir besoin sans préavis. Un homme averti en vaux deux.
Les composantes objectives de la valeur
Le fait d’avoir plusieurs acquéreurs potentiels n’est en rien un handicap, la solvabilité financière, la réputation des acheteurs doivent être pour le cédant des conditions à approfondir impérativement.
Par ailleurs les négociations s’étalent en général sur plusieurs mois, il est donc préférable d’avoir de bons rapports avec les acquéreurs. Pour bien négocier le dirigeant doit avoir pris la décision ferme et irrévocable de céder, et ne pas vouloir reprendre d’une main ce qu’il propose de l’autre.
Un DOSSIER DE PRÉSENTATION bien préparé, bien documenté, clair, attractif, est un bon moyen de gagner du temps et laisse toujours un préjugé favorable, par ailleurs ce dossier peut faciliter la communication avec les conseils de votre acheteur.
Pour une négociation de cette ampleur, certainement pour beaucoup d’entre vous, la plus importante de votre vie, les services rémunérés des conseils sont indispensables, en général il est fait appel à trois spécialistes, le conseiller, l’expert comptable et l’avocat. Le seul problème est de choisir les bons intervenants et de délimiter avec eux leurs champs d’action, l’un d’entre eux doit jouer le rôle de centralisateur (généralement le conseiller), dont l’intérêt doit être la bonne conclusion de l’opération plus que le prix auquel elle est réalisée.
Savoir conclure
Quand une première offre est faite, l’expérience montre qu’il faut l’accepter sous réserve d’évaluer sa crédibilité. Si elle est raisonnable, relancer les autres acquéreurs potentiels, s’ils existent pour connaître leur avis définitif, puis bloquer la cession par la signature d’une LETTRE D’INTENTION (demande de confidentialité), qui sera suivie après rédaction de tous les détails de la vente d’un PROTOCOLE D’ACCORD, qui est un acte écrit organisant la cession du contrôle d’une société au profit du repreneur.
L’importance primordiale accordée à l’élaboration de ces documents dans ce type d’opération s’explique pour les raisons suivantes :
Attention plus le cédant attend, plus les acquéreurs potentiels risquent de se lasser. Plus la négociation traîne en longueur, plus les effets se font sentir sur la démotivation de l’entreprise avec le risque de faire chuter la valeur de cession.
Les transmissions réussies, sont prévue, plannifiée, organisées et bien négociées.
e-Conseil & Assistance et Vidya, expérimentés dans la gestion de la cession, d'acquisition et de transmission d’entreprise et de clientèle vous accompagne pour toutes ces opérations afin de les sécuriser juridiquement. Il est contre-productif de se passer des conseils de professionnels aguerris , alors n’hésitez pas à nous contacter.