La cession de fonds de commerce est un acte économique essentiel, pour lequel il est nécessaire de s'entourer des précautions juridiques optimales.
Il est utile de rappeler en préambule que la cession de fonds de commerce est un acte complexe, notamment au regard des textes la réglementant mais aussi compte tenu de la variété des éléments composant le fonds, qui présente intrinsèquement des risques :
En conséquence, il est important de respecter les principes suivants et, bien entendu, de savoir s'appuyer sur les conseils d'un professionnel, afin de minimiser les risques.
Une évaluation rationnelle du fonds de commerce
Le prix est un élément essentiel du contrat de cession de fonds de commerce et sa détermination doit s'effectuer de manière rigoureuse, notamment afin d'éviter les « foudres » de l'administration fiscale.
Aussi, est-il bon de se référer directement aux barèmes utilisés par les experts ou les tribunaux, ce barème indiquant par exemple que la valeur d’un fonds de commerce d'horlogerie-bijouterie peut être évaluée à 30% du chiffre d’affaires annuel en moyenne.
Il est utile de préciser que la détermination du prix est plus précise si l'on prend en considération le chiffre d'affaires moyen des trois dernières années et qu'elle doit tenir compte de facteurs comme l'emplacement, la valeur du stock, la qualité des agencements et du système de protection contre le vol.
Une rédaction rigoureuse du contrat de cession de fonds de commerce
L'acte de cession de fonds de commerce est un contrat réglementé, qui doit respecter des conditions de forme et notamment, doit contenir des mentions obligatoires relatives à l’origine de la propriété, à l’état des inscriptions susceptibles de grever le fonds, au chiffre d’affaires et au bénéfice commercial, ou encore au bail commercial.
L'enregistrement préalable de l'acte de cession
L'acte de cession doit être enregistré dans le mois de la signature à la recette des impôts et donnera lieu pour l'acquéreur au paiement de droits d'enregistrement. Par ailleurs, la cession devra être déclarée à l'administration fiscale dans les 60 jours de la signature de l'acte.
La double publicité
L'acte de cession doit faire l'objet d’un avis de cession inséré sur l'initiative de l'acquéreur dans un Journal d'annonces légales (JAL) du lieu d'exploitation du fonds de commerce dans les 15 jours de la signature de la vente. Un second avis dans le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC), inséré par le greffier du Tribunal de commerce à la demande de l'acquéreur, dans un cours délai à compter de la publication au JAL.
Le respect des délais d'opposition
L'accomplissement des publicités fait courir un délai de 10 jours à compter de la dernière publication, pendant lequel les créanciers du vendeur peuvent former une opposition au paiement du prix.
Dans les faits, en cas d'opposition, le prix est indisponible pendant plusieurs mois, compte tenu du délai de 60 jours de déclaration de la cession à l'administration fiscale et du délai de forclusion de l'administration.
Conclusion
Il est nécessaire de préciser que la cession ou l'acquisition d'un fonds de commerce n'est pas neutre fiscalement, puisque d'une part, le vendeur devra s'acquitter des éventuelles plus-values réalisées et calculées selon le régime des plus-values professionnelles, et d'autre part l'acquéreur devra payer des droits d'enregistrement.
C'est pourquoi il est conseillé de faire appel à un conseiller d’affaires expérimenté qui pourrait optimiser et garantir la validité de l'opération de cession de fonds de commerce.
e-Conseil & Assistance et Vidya, expérimentés dans la gestion de la cession, d'acquisition et de transmission d’entreprise et de clientèle vous accompagne pour toutes ces opérations afin de les sécuriser juridiquement. Il est contre-productif de se passer des conseils de professionnels aguerris , alors n’hésitez pas à nous contacter.