1) Le bon repreneur est celui qui a choisi la reprise, mais pas parce qu’il sait qu'il ne trouvera plus d'emploi
Se retrouver au chômage entre 45 et 59 ans avec la certitude que l’on ne retrouvera ni le même salaire ni les mêmes responsabilités, c’est hélas banal. Et cela pourrait bien le devenir plus encore …
Tout le monde est alors en droit de se poser la question : ai-je le bon profil pour créer mon entreprise ou pour en reprendre une, déjà existante ?
La création est la voie royale, mais il ne se suffit pas d’en être capable : il faut trouver un produit et son marché. Partir de zéro n’est pas le plus facile mais si toutes les conditions favorables semblent réunies, cela vaut la peine d’approfondir la question.
La reprise apparaît, du moins dans le principe, beaucoup plus facile. Près de 3.000 PME changent de mains en France chaque année et la population des repreneurs est à peine supérieure. Les dépôts de bilan après reprise sont peu nombreux alors que les décollages réussis sont légions. Chacun devrait donc pouvoir trouver chaussure à son pied mais il existe plusieurs conditions nécessaires de succès, constatées dans les faits et qui apportent les meilleures garanties : être un vrai repreneur c’est à dire avoir fait le ménage dans sa tête, ne plus courir simultanément après un hypothétique emploi salarié, se préparer par tous les moyens à cette future vie de petit patron et y engager tout son temps et toute son énergie. La période consacrée à la recherche sera d’autant plus brève que cette recherche sera intense.
2) les conditions à réunir
2-1) Une expérience commerciale et de gestion, est-ce suffisant ?
Il est courant de penser que le patron de PME est à la fois et uniquement un commerçant doublé d’un gestionnaire. C’est une simplification inexacte car d’une part il existe des petites affaires où l’action commerciale n’existe pas ou peu et d'autre part dans d’autres, la gestion peut être extrêmement simple ; en outre l’une comme l’autre de ces fonctions, bien qu’essentielles, peuvent être déléguées.
La première question que doit se poser tout candidat repreneur reste bien néanmoins : suis-je fait pour cette vie-là ? En fonction de la personnalité et de l’expérience – ou plutôt des lacunes dans l’expérience - de chacun, il n’est pas forcément inutile d’envisager le conseil d’un spécialiste en outplacement (processus d'accompagnement à la mobilité professionnelle) ou carrément une consultation auprès d’un coach patenté sans aller jusqu’à une analyse transactionnelle dont probablement on sortira guéri de toute envie de prendre un risque et donc parfaitement inapte à toute reprise d’une entreprise.
On peut résumer cette interrogation essentielle en rappelant trois types de « barrières » psychologiques susceptibles de faire échouer un projet de reprise :
Exemples
2-2) Une vraie volonté et d’autres traits de caractères
Il est bien délicat de vouloir enfermer dans un portrait-robot la typologie du repreneur qui réussira. La première richesse de notre société humaine est la diversité des caractères qu’on y rencontre, et il existe peu de caractères dont on peut dire qu’il ne leur est pas conseillé d’entreprendre. Néanmoins, il existe des classifications des caractères plus ou moins complexes qui permettent d’y voir très vite plus clair. Les psychologues classent volontiers chaque tempérament en émotif ou rationnel, combiné avec actif ou oisif. Selon cette classification, les bons entrepreneurs seront les rationnels actifs ; mais un émotif actif peut aussi s’avérer un excellent patron ; par contre un oisif émotif ne devrait pas s’engager dans cette voie. Quant au rationnel oisif, il lui faut trouver la PME où le parton n’a rien à faire, mais elle existe aussi.
Bien qu’il soit audacieux de présenter une synthèse, il nous semble possible de conclure ce sujet en disant qu’un repreneur qui se destine à devenir patron sans l’avoir été dans sa vie antérieure doit réunir beaucoup de talents et nous en indiquons les principaux :
2-3) Une cible claire : métiers, capital personnel et mobilité géographique
Dans ces trois domaines, la démarche du repreneur réussira si elle est souple et évolutive.
La plage de métiers ou cible professionnelle doit être définie ; elle peut l’être en termes généraux, mais mieux vaut l’émailler avec des exemples, pris notamment à la lecture des annonces d’affaires que l’on aurait aimé saisir. Ecrire « services B to B » ou « grande consommation » ne permet pas à des professionnels de la transmission de vous proposer une cible adéquate à votre profil. Après six mois, si la recherche est infructueuse, il faut redéfinir une cible élargie, la gageure étant en même temps de mieux la préciser.
Les moyens financiers que le repreneur peut investir personnellement dans son projet sont une composante fondamentale. Il doit être capable à première demande de présenter le montant de ses capitaux réellement disponibles et la manière dont ils sont placés. Pour être vraiment crédible, il ne doit pas avoir peur de décrire aussi dans les grandes lignes sa fortune personnelle ainsi que l’origine des fonds. Le repreneur qui croit utile de dire ou pire d’écrire « compte tenu d'une partie en emprunt, je disposerai d’une capacité de x M€ » est un rêveur, un naïf et en tout cas trop pudique face à l’argent : ce n’est pas crédible car il y a trop d’autres critères qui entreront en jeu.
Enfin la mobilité géographique est indispensable : trop de repreneurs sont décidés à rester en région parisienne où leurs chances de réussite sont divisées par trois du fait d’une concurrence maximale ; pire, ceux qui ne veulent pas quitter leur bonne ville de province ont réellement fait le choix d’une réduction drastique de leurs chances de succès.
Dès le début de sa recherche le repreneur décidé à réussir doit organiser sa vie familiale en fonction d’une cible large, couvrant au moins un tiers du territoire français et sans a priori sur une localité.
3) les grandes lignes de la démarche et les premiers conseils à prendre
Une fois prise la décision irrévocable de se consacrer à plein temps à la reprise, le repreneur doit structurer sa démarche en mettant par écrit son CV et sa cible. S’il ne veut pas patiner pendant trois ou six mois, il lui est vivement conseillé de suivre une formation à la reprise : il en existe plusieurs de quelques journées concentrées à un mois entier, adaptées en fonction des aspirations des repreneurs.
Il lui est aussi conseillé de s’abonner aux différents média qui lui offriront des listes d’annonces d’affaires à céder, et notamment : notre portail Internet dédié aux transmissions. S’il est ingénieur, il adhérera utilement au CLENAM (Club Entrepreneurs Arts & Métiers) où se retrouvent les principales annonces d’offres de cessions d’entreprises industrielles en France.
Enfin il aura le choix entre développer seul sa démarche de reprise ou s’appuyer sur un conseil spécialisé en accompagnement des repreneurs. Il trouvera notamment auprès d’eux de nombreux conseils sur la manière de structurer sa démarche, d’être crédible aux yeux des fonds d’investissement, de monter un business plan qui tienne la route, de rédiger la lettre d’intention gagnante, etc …
e-Conseil & Assistance et Vidya, expérimentés dans la gestion de la cession, d'acquisition et de transmission d’entreprise et de clientèle vous accompagne pour toutes ces opérations afin de les sécuriser juridiquement. Il est contre-productif de se passer des conseils de professionnels aguerris , alors n’hésitez pas à nous contacter.