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COQUETTE MAURICE DANS L’ÉCRIN DE L’OCÉAN INDIEN

C’est une escale de rêve à un jet de filet des côtes est-africaines. Rattachée politiquement au continent, cette perle autrefois appelée Isle de France, brille au cœur de l’archipel des Mascareignes, entre La Réunion à l’ouest, et l’île Rodrigues à l’est. Maurice c’est un mélange savoureux de cultures qui vont des mosaïques chinoise et indienne à celle de l’Afrique. L’histoire a permis des mélanges qui ont donné un créole dans la langue, ‘esprit et le quotidien.

 

Pays parmi les plus performants en Afrique, Maurice est également très prisée pour la qualité de son accueil. Quand on débarque à Port-Louis, la capitale, il y a déjà ces effluves floraux qui vous enivrent. Elles ne vous lâcheront pas tout au long de votre visite car Maurice c’est d’abord un paradis naturel, un véritable jardin d’Eden avec une variété exceptionnelle d’espèces. Pour en avoir un aperçu complet, il faut aller au Jardin de Pamplemousse dit ‘’Jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam’’. C’est un creuset tropical où on retrouve une centaine d’espèces du monde entier introduits par les bons soins du colon français Pierre Poivre au 18e siècle.

 

Les guides indiquent que c’est en 1770 que cet intendant de l’Isle de France, comme se nomme alors Maurice, achète la propriété Mon Plaisir de La Bourdonnais, où il crée l’actuel jardin de Pamplemousse, en y introduisant des espèces végétales du monde entier. Au muscadier et giroflier, il va ajouter le camphrier, le laurier, des arbres et épices des Antilles, d’Inde, d’Afrique, de Chine… enrichissant sans cesse ses collections, développant de plus en plus le jardin. Celui-ci, racheté par le roi de France, continuera à s’embellir grâce à d’autres botanistes qui poursuivront l’œuvre de Pierre Poivre, faisant du site un endroit réputé. Sont venus s’ajouter au fil des ans, fleurs, fougères, araucarias, orchidées, bougainvilliers, et surtout de nombreuses espèces de palmiers, l’ensemble faisant du jardin un véritable paradis multicolore, dont les doux effluves s’acharnent agréablement sur les sens.

 

Cela n’empêche pas d’apprivoiser la très riche gastronomie locale. À Maurice, on mange bien et de tout, car les plats ici sont issus des plateaux culinaires indiens, africains, français et chinois. Une suggestion ? À côté des amuse-gueules qui font la réputation du coin comme les beignets de patates douces, ‘’gâteaux piments’’, les samoussas ou encore les dholl puris, omniprésents chez les marchands ambulants, il y a d’incontournables plats de résistance. Essayez donc le ‘’mine frit’’ de combinaison sino-mauricienne et très populaire. C’est une variante locale du “chow mein” de Chine, composée de nouilles chinoises, d’œufs (lamelles d’omelette), de chou et de viandes de volaille, de charcuterie, ou même de crevettes. Délicieux !

 

Après avoir mangé, peut-être une envie de danser ? Il est courant de se déhancher sur la musique locale, le fameux Séga. Implanté par les esclaves africains, c’est la forme artistique la plus répandue et qui se danse en faisant glisser les pieds sur le sol sans jamais les lever. Aujourd’hui, ce genre a croisé ses origines africaines avec des couleurs latino-américaines et caribéennes. Ce qui dynamise encore plus son rythme déjà assez chaloupé, merci.

 

Enfin le dodo à Maurice est exceptionnel puisque les hôtels sont de classe mondiale. Normal, car avec le million et demi de visiteurs chaque année, les opérateurs ne peuvent se permettre d’offrir du bas de gamme. Les normes sont calibrées aux besoins d’une clientèle que l’on sait exigeante mais en même temps désireuse d’évasion. Cette dernière se complète par la visite de l’évidente beauté des plages de l’Île et les fabuleux dégradés de son lagon.

 

 

Maurice ? Un cocktail dont on ne sera pas débarrassé de corps et d’esprit après en avoir fait le tour.

Source: AFRIQUE EXPANSION