Andry Rajoelina a enchaîné une visite d’Etat à l’île Maurice avant de se rendre au Kenya. Lors d’une conférence de presse vendredi 15 mars à l’aéroport de la capitale, Antananarivo, il a notamment répondu aux inquiétudes des Malgaches face aux accords et partenariats économiques signés avec l’île Maurice.
Le pied à peine posé sur le sol malgache, vendredi, le chef de l’Etat a tenu à justifier les décisions prises lors de son déplacement à l’île Maurice, notamment, la création d’un parc industriel de 600 hectares, dont 80 seront octroyés aux entrepreneurs mauriciens. Sur la Grande Ile, cette annonce a fait polémique.
« J’étais étonné d’entendre dire que je vends les terres du pays. Que ce soit clair, Madagascar n’est pas à vendre. On ne vend pas la terre des ancêtres. Mais je ferai tout ce que je peux pour que ces terres que nous avons entre les mains ne soient pas laissées à l’abandon », a déclaré Andry Rajoelina.
Attirer les entrepreneurs étrangers. Depuis sa prise de fonction, cela semble être l’objectif principal d’Andry Rajoelina. Les Malgaches, à qui le chef de l’Etat a fait beaucoup de promesses pendant sa campagne, attendent eux des améliorations concrètes de leur quotidien. L’arrivée de ces investisseurs étrangers permettra notamment de lutter contre le chômage des jeunes veut croire le président.
Autre défi : « Redevenir le grenier de l’océan Indien » pour pouvoir fournir, entre autres, 50 000 tonnes de maïs dont l’île Maurice a besoin chaque année. Une intention ambitieuse. Pour l’heure, l’agriculture malgache reste très traditionnelle, les paysans disposants de peu de matériels, de terres cultivables ou encore de formation. Le pays doit même importer du riz pour nourrir sa population.
Au Kenya, jeudi, le président Rajoelina a annoncé son ambition de protéger les richesses marines du pays. « Nous n’allons plus accepter que des bateaux asiatiques pillent nos richesses, a-t-il assuré. Dans ce but de protéger nos ressources marines et nos côtes, il y aura un grand sommet à Madagascar cette année qui rassemblera le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique, les Seychelles, et l’île Maurice. »
Un projet pour lequel Andry Rajoelina a sollicité le soutien de la France. Une rencontre entre ce dernier et Emmanuel Macron a d’ailleurs eu lieu au Kenya.
Source: RFI AFRIQUE