L'Africa Tech monte en puissance. Au premier semestre de 2018, les start-up africaines ont levé 168,6 millions de dollars selon un rapport du média africain spécialisé WeeTracker. C'est plus que les 167,7 millions de dollars levés pendant toute l'année 2017. Cela confirme surtout, la très bonne santé de l'écosystème d'innovation africain et l'énorme potentiel de croissance sur le continent .
WeeTracker a chiffré 120 opérations réalisées par les jeunes pousses africaines depuis janvier. Secteur à fort potentiel en Afrique , la fintech représente à elle seule 25 opérations et 95 millions de dollars en 2018. Cellulant, une plateforme kényane de paiement décentralisé sur mobile, a ainsi réalisé la plus grosse levée, avec 45 millions de dollars sur son troisième tour de table. Suit la plateforme de micro-prêt en ligne Branch, avec 20 millions de dollars levés.
A noter aussi les 10 millions d'euros levés par la start-up kényane de la cleantech, M-Kopa, qui succède aux 51 millions de dollars déjà levés en 2017.
Dynamique, l'écosystème africain n'en reste pas moins concentré sur quelques pays seulement. Le Nigéria, l'Egypte, l'Afrique du Sud (les trois plus grosses économies du continent) ainsi que le Kenya capitalisent 94 des 120 opérations africaines recensées.
Une méthodologie qui interroge
D'une étude à l'autre, le montant des fonds levés par les start-up africaines varie significativement. Le capital-risqueur français Partech Ventures, qui a lancé au début de l'année un fonds pour les champions de la tech africaine, indiquait en février que les start-up africaines avaient levé 560 millions de dollars en 2017 . C'est 3,2 fois plus que l'étude de WeeTracker.
Contacté par Les Echos, Nayanthara Jha, cofondateur du site WeeTracker, explique ce différentiel par le fait que Partech prend en compte dans son calcul « l'ensemble des deals en private equity (y compris dans les secteurs non-tech et la manufacture). Notre étude ne recense pas ces opérations. »
Source: LesEchos.fr