Investissements Directs Etrangers ( IDE)
Selon les dernières statistiques publiées par la Banque de Maurice, les entrées d'IDE ( Investissements directs etrangers) pour la période de janvier à décembre 2016 ont connu une augmentation de
41% par rapport à l'année précédente. Des flux à la hauteur de 13,6 milliards de roupies ont été enregistrés contre 9,7 milliards de roupies en 2015.
Les secteurs immobilier et financier restent les secteurs qui ont été les principaux bénéficiaires d'IDE.
La France demeure la principale source avec 4,5 milliards de roupies. À la deuxième place, on retrouve la Chine puis l'Afrique du Sud.
A mesure que périclitait sa filière sucrière, Maurice s’est réinventé un avenir de plateforme financière en misant sur son bilinguisme, son positionnement géographique, sa bonne gouvernance et sa fiscalité attractive. Les fonds transitant par le pays avant d’être investis à l’étranger représenteraient actuellement 60 % des avoirs du secteur bancaire mauricien, soit l’équivalent de 170% du PIB, selon une étude de la revue britannique The Banker. On estime à 250 milliards d’euros les liquidités aujourd’hui disponibles auprès des banques mauriciennes et des différents fonds installés sur le territoire. Le secteur financier dans son ensemble représente 10 % du PIB mauricien, loin derrière les services manufacturiers (19%), mais au même niveau que l’immobilier et bien avant le tourisme (7 %) et le sucre (3 %).
L’île Maurice est aujourd’hui dans la même position que Singapour il y a vingt ans, juste avant que ce dernier devienne le hub financier de l’Asie du Sud-Est et a l’occasion de jouer le même rôle pour l’Afrique. Plateforme de transit privilégiée pour les flux financiers à destination de l'Inde, Maurice compte effectivement endosser le même rôle pour l'Afrique, qui attire de plus en plus d'investissements directs étrangers. Le pays ne s’est pas découvert cette vocation récemment. Cela fait plus de vingt ans qu’il est utilisé comme hub privilégié pour investir en Inde. Mais ces trois dernières années, la destination de ces flux a beaucoup évolué. Maurice reste bien le premier fournisseur d’IDE vers l’Inde, mais avec une part ramenée à 16 % (contre 40 % autrefois) à la suite de la redéfinition des conventions fiscales entre les deux partenaires.
Parallèlement, les flux vers l’Afrique ont augmenté : après tout, l’île n’est-elle pas membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (CPOMESA) Port-Louis a ainsi renforcé ses liens bilatéraux en concluant avec une vingtaine d’États africains une série d’accords relatifs à la double imposition ou à la promotion et la protection des investissements étrangers. Le Gabon et le Congo seront les prochains à signer de tels accords. Selon les dernières statistiques publiées par la Banque de Maurice, les entrées d'IDE pour la période de janvier à décembre 2016 ont connu une augmentation de 41% par rapport à l'année précédente. Des flux à la hauteur de 13,6 milliards de roupies ont été enregistrés pour les quatre semestres de 2016 contre 9,7
milliards de roupies en 2015.
Les secteurs immobilier et financier restent les secteurs qui ont été les principaux bénéficiaires d'IDE. Le secteur des services financiers a enregistré 2,2 milliards de roupies et les activités immobilières ont enregistré 9,9 milliards de roupies dont les régimes IRS / RES / IHS, qui représentent 7,4 milliards de roupies soit 72,7% du montant global enregistré par le pays. Il existe des signes évidents d'une nouvelle vague d'IDE, car les flux en provenance des pays en développement s’élèvent à 6,46 milliards contre 3,34 milliards en 2015. La France demeure la principale source avec 4,5 milliards de roupies. À la deuxième place, on retrouve la Chine (Rs 2,4 milliards), qui a fait un grand bond par rapport à l'année précédente (Rs 423 millions), lui permettant ainsi de précéder l'Afrique du Sud (près de Rs 2 milliards en 2016). À noter qu'en 2015, les Sud-Africains s'étaient retrouvés au deuxième rang avec un montant de Rs 1,4 milliard. Les autres sources notables de FDI en 2016 ont été les Émirats Arabes Unis (Rs 1 milliard), le Royaume-Uni (633 millions) et la Belgique (Rs 434 millions).