ADOPTER LES BONS REFLEXES EST DETERMINANT
Rompre son isolement fait partie d'une démarche d’efficacité entrepreneuriale. Moins accompagné que le dirigeant de grande entreprise, le dirigeant d'une PME assume bien souvent seul les décisions et doit gérer un portefeuille de compétences trés large qu’il ne maîtrise pas toujours, ce qui est une source de grand stress. Véritable chef d’orchestre, il se sent souvent seul et abandonné. Mais attention, la solitude peut devenir rapidement un problème de management ! Alors adoptez les bons réflexes
François ACOU e Conseil & Assistance Ile la Réunion
Le sentiment de solitude est amplifié dans les périodes de crise ou de bouleversements économiques. Face à ce constat, le dirigeant doit trouver les voies et moyens nécessaires pour mieux assurer la bonne marche de l’entreprise et surtout rompre cet isolement :
- Intégrer des réseaux professionnels : il s’agit de partager un espace de convivialité et d’échanges avec ses pairs,
- Apprendre à déléguer car le dirigeant doit changer de regard sur son personnel, l’impliquant davantage et en lui faisant confiance. Il s’agit de sortir la tête du guidon et lâcher prise et ne pas attendre de ses collaborateurs mêmes trés impliqués le même investissement que soi dans l'entreprise,
- Suivre une formation et /ou se faire accompagner par un coach,
- Être à l’écoute de soi-même et vigilant aux premiers signes d’épuisement professionnel,
- Consulter à l'extérieur dès les premiers signes que l'entreprise rencontre des difficultés.
Si la solitude du chef d’entreprise est une constante de la PME, cet isolement devient en outre trés rapidement problématique et un frein à la prise de décision.
Les dirigeants qui ont réussi l'exploit de redresser leur entreprise ont en communun petit nombre de bonnes pratiques qui gagnent à être connues : Mieux vaut prévenir que guérir. Le chef d'entreprise n'a pas à ressentir un sentiment diffu de honte ou de gène vis à vis de lui-même ou de l'extérieur. Certains des plus grands patrons sont passés par des phases difficiles et plus de 5 000 entreprises sont en difficulté à la REUNION par exemple.
Surtout ne pas faire face aux problèmes en étant seul.
Aider à régler à l'amiable les difficultés d'une entreprise est un métier trés spécialisé. Prendre un avis extérieur et se faire assister par un professionnel compétent avant qu’il ne soit trop tard, est incontournable. On ne rappellera jamais assez l'importance de faire réaliser un audit le plus complet possible ce qui permet de poser un diagnostic. Il faut une analyse des documents juridiques, comptables,l'épluchage des contrats, la comparaison des ratios clés de l'entreprise avec ceux de la profession, des rencontres multiples avec les équipes pour faire remonter leurs problèmes et des idées de solutions, écouter les leaders d'opinion, etc...
Reconnaitre la réalité et l'ampleur des problèmes.
Dès lors, par exemple, que des échéances fiscales et sociales ne sont pas à jour, l'entreprise est clairement en difficulté. Il faut arrêter de penser que l'activité redémarrera et que tout ira mieux demain... Le chef d'entreprise doit admettre que sa société est en crise. Ne pas attendre le déclenchement d'une procédure d'alerte. Le chef d'entreprise qui s'attache à relancer la machine est souvent celui-là même qui l'avait laissé dérailler, il faut donc qu'il sache reconnaître ses erreurs et soit capable de revenir sur des décisions qu'il a prises.
Mettre en place un plan de crise.
Le chef d'entreprise doit savoir où il compte amener sa société, grâce à quelles actions, et en suivant quel calendrier. Un business plan à 12 mois revêt une importance capitale et redonne de la visibilité aux clients, fournisseurs, banquiers... et de l'espoir aux salariés. C'est un formidable outil de mobilisation.
Jouer sur les leviers.
Premier levier : Redévelopper le chiffre d'affaires, en misant sur les points forts de l'entreprise. Deuxième levier du retour à la rentabilité : la réduction descharges. Quand ça va mal, le dirigeant doit se comporter en samouraï, avoir lecourage de trancher. L'ultime clé du retour in bonis réside dans l'optimisation de l'organisation. Le timing est capital. " Pour vivre demain, il faut survivre aujourd'hui ". En même temps que l'on se projette dans un avenir meilleur, des négociations doivent être menées rapidement en vue d'obtenir le maximum de réductions et d'étalements de dettes auprès de tous les créanciers : Fournisseurs, Banques, Amis, Organismes financiers, Urssaf, impôts...