Afsar Ebrahim, Deputy Managing Partner de la firme BDO, prévoit des activités plus intenses dans le secteur du Global Business cette année. Il l’a fait savoir jeudi à des opérateurs de ce secteur lors d’une conférence organisée à l’hôtel Hennessy Park, Ébène, avec son partenaire, Microgen Financial Systems, société britannique spécialisée dans les solutions technologiques innovatrices.
Article paru dans Le Mauricien | 23 January, 2017 - 20:00
« 2017 will be a much better year than 2016 », a déclaré Afsar Ebrahim, qui estime que le pessimisme qui avait gagné de nombreux opérateurs du secteur offshore dans le sillage des amendements apportés au traité de non-double imposition Maurice-Inde a commencé à s’estomper. Les perspectives concernant le marché indien sont encourageantes, a-t-il laissé entendre. Cependant, il y a encore des « sensitive issues » auxquelles le secteur du Global Business aura à faire face. L’une de ces questions très sensibles est la mauvaise perception que certaines organisations ou instances internationales ont du centre financier mauricien. Selon Afsar Ebrahim, un gros défi que le pays devra toujours relever c’est de démontrer que notre centre financier n’est pas un paradis fiscal. « We need to move away from that image », a-t-il souligné en évoquant le « reputational risk » auquel est confrontée la juridiction mauricienne.
Afsar Ebrahim a fait allusion aux nombreux articles parus dans la presse étrangère en particulier dans la presse indienne et aux rapports défavorables publiés par des organisations telles OXFAM. Il s’est réjoui de l’initiative conjointe prise récemment par la Financial Services Commission (FSC), le régulateur du secteur financier non bancaire, et la Financial Services Promotion Agency (FSPA) pour défendre promptement et avec force la réputation du centre financier mauricien. « You need to be sharp and react quickly », a-t-il conseillé aux opérateurs du secteur du Global Business lorsque des informations inexactes sont publiées sur l’industrie locale ou lorsqu’il s’agit de l’introduction de nouvelles mesures ou règlements qui risquent d’entraver les opérations.
Parlant du continent africain où les perspectives de croissance des activités sont réelles, Afsar Ebrahim a fait ressortir que bien que les investissements dans les pays de la région aient augmenté, les autorités et opérateurs arrivent difficilement à convaincre des gouvernements africains du bien-fondé de ces investissements car, dans certains milieux, on pense que les revenus provenant de ces investissements sont enlevés des poches des habitants des pays bénéficiaires. « We still await an African strategy plan », a observé Afsar Ebrahim.
Dans un autre ordre d’idées, le Deputy Managing Partner de BDO a mis en garde contre toute compétition irréfléchie, notamment au niveau du pricing de leurs services, entre les sociétés de gestion (management companies) du secteur du Global Business. Un tel exercice pourrait, selon lui, se traduire par une baisse de la qualité des services offerts à la clientèle. Afsar Ebrahim a également évoqué l’importance de la cybersécurité, invitant les opérateurs à se doter de tous les outils nécessaires pour diminuer voire éliminer tous les risques à leurs opérations. La protection des données et l’efficacité opérationnelle de la plateforme informatique sont jugées prioritaires par les clients.