La réalisation du projet, au coût estimé de Rs 7 milliards, s’échelonnera sur une dizaine d’années
Article paru dans Le Mauricien | 26 April, 2016 - 20:00
Le groupe ENL confirme qu’il va de l’avant avec son projet de création d’une Smart City à Moka, projet qui sera exécuté graduellement sur une période d’environ dix ans et qui nécessitera des investissements de l’ordre de Rs 7 milliards.
La mise en œuvre du projet de Smart City a été confirmée par le groupe dans l’édition d’avril 2016 de son magazine d’entreprise, Enlighten. ENL annonce que « le gouvernement a déjà donné son accord de principe à la création de cette Smart City à Moka », lequel projet s’étendra de Verdun à Bagatelle. Le Board of Investment a également octroyé une « Letter of Confort » au groupe pour le développement de la première phase du projet, qui couvrira une superficie d’environ 450 arpents. ENL indique que le groupe pourra, dans le cadre de la mise en chantier de son projet de Smart City, compter sur ses réalisations depuis une dizaine d’années en termes d’urbanisation de la région de Moka–Saint-Pierre. Le plan directeur élaboré a débouché sur la création de lieux de vie intégrés comprenant résidences, commerces, bureaux, écoles, universités, hôpitaux et centres sportifs.
« La Smart City de Moka sera bâtie autour d’eux », souligne le groupe. Selon Samuel de Gersigny, general manager d’Espral et responsable du dossier Smart City chez ENL Property, cinq zones de développement sont concernées : Bagatelle, Telfair, Les Allées d’Helvétia, Vivéa Business Park et la zone industrielle de Saint-Pierre. « Elles ont chacune un noyau déjà développé. Les phases ultérieures de leur développement s’effectueront selon les conditions prescrites par le Smart City Scheme », précise Samuel de Gersigny.
Par ailleurs, le Chief Executive Officer (CEO) du groupe ENL, Hector Espitalier-Noël, commentant le concept de Smart City dans le magazine d’entreprise, avance que « c’est par le truchement des Smart Cities que Maurice atteindra un nouveau palier de développement ». Il poursuit : « These new towns will be hotspots of opportunity and enterprise, supported by modern, connected and eco-friendly infrastructure. The country can expect to derive significant collateral benefits in the form of smoother-flowing traffic, lower energy bills and safer neighbourhoods. » Le CEO d’ENL est d’avis que le “Smart City Scheme” élaboré par le gouvernement « ouvre la voie à une île Maurice durable ». Hector Espitalier-Noël explique : « En tant que citoyens de ce pays, nous ne pouvons qu’accueillir favorablement les objectifs fixés d’une île plus verte et propre et une urbanisation plus “smart”. En tant qu’entrepreneurs comptant une dizaine d’années d’expérience dans le développement de Moka comme région suburbaine intégrée, nous voyons les mérites de la stratégie “Smart Mauritius”. Dans une grande mesure, nous en avons été témoin à Moka. Notre plan directeur axé sur l’urbanisation de la région de Moka-Saint-Pierre, en y consacrant une superficie additionnelle de 1 500 arpents, est en train de changer le profil économique et social de cette région. »
La région de Moka–Saint-Pierre, note le CEO d’ENL, bouillonne aujourd’hui d’entreprises offrant une multiplicité de services. Il cite, entre autres, des entreprises engagées dans des activités d’externalisation, des services financiers, la construction, l’ingénierie, l’architecture dans les centres d’affaires de Vivéa et de Bagatelle. Mention est également faite des entreprises de restauration, d’activités sportives en salle, de clubs de remise en forme. « While there is no evidence of any direct correlation between urbanisation and economic development, cities can be escalators of growth. They may not create wealth directly but they are certainly conduits for it », invoque Hector Espitalier-Noël. Dans les pays où on dénombre un taux d’urbanisation de 50%, dit-il, les revenus sont quatre fois supérieurs que dans les pays où il y a une population moins urbanisée. Le CEO d’ENL est convaincu que les projets de Smart City « sont sources de croissance économique ».