Deux smart cities, Cap Tamarin et Omnicane, ont franchi une nouvelle étape en obtenant leur «letter of intent». Document détaillant les termes de l’accord entre les promoteurs et les autorités. En attendant les premiers coups de pioche à l’Ouest et au Sud, zoom sur les emplois que ces villes vont générer.
Source mega.mu
Cap Tamarin : près de 3 000 postes à venir
Tout part d’un noyau existant à Tamarin. La société Trimetys gère déjà l’école Paul et Virginie, le centre sportif Riverland, le centre commercial Cap Tamarin et le pub Big Willy’s. «Nous ne voulons surtout pas faire un lotissement classique, mais un quartier mauricien qui soit aussi cosmopolite», explique Kian Jhuboo, Chairman du groupe Trimetys. Un quartier avec «à la fois des caractéristiques balnéaires et des aspects urbains. Et pas que de grandes villas».
Un parc devrait par exemple être aménagé à l’embouchure de la rivière et une salle de spectacle, «de capacité équivalente à celle du théâtre Serge Constantin», devrait voir le jour. Le promoteur en est convaincu: «L’immobilier est créateur d’opportunités.» Il espère que les premiers coups de pioche seront donnés dans «six mois maximum».
Avec les activités existantes, Kian Jhuboo estime avoir déjà créé 500 emplois à Tamarin, région où «il y avait auparavant peu d’activités économiques». À titre d’exemple, le Chairman du groupe Trimetys rappelle que «London Way, premier supermarché de la région, date seulement de l’an 2000». Les 200 employés du centre commercial Cap Tamarin devraient passer à 300.
C’est le pôle éducation de cette smart city qui devrait connaître l’une des plus fortes croissances. Kian Jhuboo, toutefois, rassure : «L’école Paul & Virginie ne sera pas délocalisée.» Mais, en parallèle, dit-il, un lycée et un collège international devraient voir le jour dans une education zone. Si l’école Paul et Virginie emploie une quarantaine de personnes, «le pôle éducation passera de 38 à 1 500 emplois».
Qu’en est-il du centre sportif de Riverland ? Celui-ci, qui compte 40 employés et propose des services «wellness» – notamment avec ses deux ostéopathes –, va non seulement déménager mais va aussi augmenter en taille, dévoile le promoteur. Et le pôle santé ? Une clinique fait également partie de projet de smart city. «Aujourd’hui, ce sont six personnes qui font tourner le pôle santé. À terme, ce sera 100 employés.» En ce qui concerne les services à la personne, l’effectif d’une quarantaine de personnes devrait passer à 1 000, affirme Kian Jhuboo.
En outre, Trimetys est déjà engagée dans l’hôtellerie avec Le Sakoa et le Be Cosy Apart Hotel, tous deux à Trou-aux-Biches et Le Tekoma, à Rodrigues. Cap Tamarin devrait accommoder un boutique-hôtel, «un petit hôtel haut de gamme d’une trentaine de chambres». Le personnel du pôle tourisme et loisirs passera alors de 60 à 200. Quant aux villas, qui doivent sortir de terre, elles vont «créer une demande pour le personnel de maison, d’aides-soignants, etc.», affirme le Chairman du groupe Trimetys.
Mon Trésor Smart City : prévisions de 4 000 emplois directs
Mon-Trésor, souvenir du nom d’une ancienne sucrerie, mais surtout ombrelle pour une série de développements commerciaux. Des développements surtout durables avec Omnicane. Mon-Trésor, c’est dix projets en un. L’hôtel Holiday Inn, qui existe déjà, est appelé à croître. Il aura pour voisin un quartier d’affaires. Sont aussi prévus : un pôle éducation, un centre de loisirs, un complexe sportif, un centre médical, le Dodo Parc, un Beach Club. Mon Trésor, ce sera également la forêt Christiane Vallet et un front de mer.
Avec autant de secteurs d’activités, les promoteurs d’Airport City prévoient la création de «4 000 emplois directs et 4 000 emplois indirects». C’est ce qui ressort de la documentation disponible au sujet de la smart city d’Omnicane.
Pour l’heure, deux phases de réalisation sont prévues. Ce qui devrait générer, selon les promoteurs, 900 emplois permanents, ainsi qu’environ 50 à 200 jobs temporaires dans la construction, pour chacune des composantes de la smart city.
Selon les projections disponibles, le business park aura besoin de 300 personnes à titre permanent, dont le personnel administratif, des analystes, des professionnels des technologies de l’information et de la finance. À terme, il devrait aussi y avoir de la demande pour des compétences en expédition de fret, en dédouanement de marchandise, tout ce qui concerne la logistique, les chambres froides, l’entreposage et les conteneurs.
Le volet tourisme et loisirs n’est pas en reste. Airport City aura, à l’avenir, besoin de bras dans les métiers de l’hôtellerie : femmes et valets de chambre, les postes dans la cuisine, la maintenance, les coaches sportifs, les guides touristiques…
En amont, pour que la smart city sorte de terre, c’est dans la construction qu’il y aura des emplois à pourvoir, sans oublier dans un deuxième temps les services d’aménagement du paysage et de décoration intérieure. Trois autres pôles sont prévus. Dans le commerce, les secteurs de la vente, du marketing et de l’e-commerce devraient éventuellement recruter. Tout comme dans les activités de la smart city liées à l’éducation. Des enseignants et du personnel administratif pourraient trouver des opportunités.
Idem dans le pôle d’activités médicales, avec des projections pour des offres en termes de médecins, d’infirmiers ou encore d’aides-soignants. Airport City prévoit, en outre, d’accueillir des entreprises de toutes tailles, avec, là aussi, de la création d’emploi à la clé.