En cette période où les entreprises connaissent des besoins de rationalisation et recherchent toutes les solutions pour une meilleure efficacité, l’externalisation (ou outsourcing) est devenu un sujet récurrent.
Si l’objectif premier consiste à réduire les coûts, tout en pouvant se restructurer autour des activités de production, les attentes des sociétés vont à présent au-delà. Elles apprécient de bénéficier d’un apport de valeur grâce à des compétences manquant en interne et de pouvoir anticiper dans un environnement très évolutif.
Externalisation : la France rattrape son retard
L’externalisation est donc un outil de gestion stratégique et sa pratique se développe depuis une dizaine d'années. La France rattrape peu à peu son retard en ce domaine, notamment par rapport aux pays anglosaxons qui recourent facilement au BPO (“Business Process Outsourcing”), ou externalisation de processus métier.
A noter qu’à la différence du sous-traitant qui réalise une partie de la production selon un contrat bien défini, le prestataire d’externalisation peut effectuer une simple tâche ou des pans complets de l’activité de l’entreprise.
Dans ce second cas, il est un véritable partenaire qui apporte ses compétences et ses conseils de spécialiste tout en faisant preuve de proactivité. En communion d’intérêts avec l’entreprise donneuse d’ordres qui effectue un pilotage étroit, il s’insère parfaitement dans sa chaîne de valeur et s’engage effectivement à ses côtés.
Quelles fonctions l’entreprise va-t-elle externaliser ?
En général, les activités annexes, non stratégiques, sont concernées, et elles seront transférées en tout ou partie à un prestataire externe. Il pourra s’agir de fonctions de l’organisation assumées jusqu’alors en interne (informatique, comptabilité, RH, marketing, communication, conseil...), mais aussi des processus directement liés à la production (stockage, transport...), ou encore des infrastructures (systèmes d’information...). Il faudra définir au préalable quels processus peuvent faire l’objet d’une prestation externe et évaluer avec objectivité la contribution de cette solution à l’efficacité de l’organisation.
Pour cela, on réalisera une analyse coûts-bénéfices ainsi qu’une analyse de risques impliquant la sélection de partenaires fiables. L’entreprise spécifiera ses attentes, en termes de service, de performance, ainsi que de responsabilité des parties. Autant que possible, elle attend du prestataire un travail de meilleure qualité à un prix moindre que ce qu’elle ferait en interne, le but final étant de générer de la valeur ajoutée.
Une qualité de travail améliorée grâce à l'externalisation
Pourquoi externaliser ? Comme nous l’avons dit, les raisons qui incitent une société à avoir recours à cette solution sont nombreuses.
Outre le fait de dégager du temps et des moyens en interne pour se consacrer aux activités à valeur ajoutée, externaliser permet de bénéficier de compétences plus larges de spécialistes. La qualité du travail s’en trouve grandement améliorée sans qu’il soit besoin d’engager des investissements importants. Ceux-ci pourront alors être dirigés vers les domaines les plus productifs de l’entreprise. Plus besoin non plus de se soucier de la gestion du personnel sur la fonction externalisée.
En cas de variation de l’activité, l’entreprise dispose d’une flexibilité sans nécessité de mettre en place des équipes et des moyens en urgence, ou au contraire d’avoir recours à des licenciements. Quant aux délais, établis au départ, ils sont respectés de façon plus sûre.
Entreprendre.fr, Publié le 18 mar 2016