Le pays a gagné six places dans le classement 2016 des destinations extraterritoriales les plus compétitives d’A.T. Kearney, cabinet américain de conseil en stratégie. Il est désormais à la 30e place mondiale. Ce classement annuel indique l’avantage concurrentiel d’un pays pour qu’une entreprise y installe ses opérations. Sur le continent, Maurice se retrouve derrière le Ghana (29e) et l’Égypte (16e). Trois éléments sont pris en compte pour établir le classement : l’intérêt financier ; la disponibilité d’un personnel compétent et le climat des affaires. Pour le pays, c’est surtout l’attrait financier qui a contribué à 50 % au score de 5,17 points. Le climat des affaires et les ressources humaines en ont contribué à hauteur de 30 % et 20 % respectivement.
Selon le Board of Investment, « Maurice occupe la 1re place en ce qui concerne les emplacements francophones ; il est suivi par le Maroc (34e) et la Tunisie (38e). L’Inde demeure en tête avec 6,69 points, suivie de la Chine et de la Malaisie avec 6,49 points et 6,05 points respectivement. Le rapport d’A.T. Kearney fait aussi une analyse prospective de la délocalisation et de l’externalisation des activités. Selon les auteurs, un nouveau modèle risque d’apporter de profonds changements où l’automatisation des processus robotisée prendra davantage de place.
Des solutions sont à l’œuvre pour remplacer les employés du ‘back-office’ qui ne font que des tâches régulées et répétitives. Les décideurs politiques devront songer à préparer la fin de telles fonctions car bientôt elles seront remplacées par cette ‘Robotic Process Automation’. Seuls les postes qui demeurent complexes et exigent l’intervention humaine seront préservés. Des pays où la main-d’œuvre a des compétences personnelles, tels que l’Inde, les Philippines, le Sri Lanka et le Costa Rica, seront, dans un premier temps, hors de danger. D’autres qui sont à la pointe de la technologie et l’innovation figurent aussi dans cette liste, notamment San Francisco, Berlin et Tel Aviv.